"L'irréalité d'un informel absolu n'apporte rien. Jeu gratuit. Aucune forme d'art ne peut donner d'émotion s'il ne s'y mèle pas une part de réel. Si infime qu'elle soit, si impalpable, cette allusion, cette parcelle irréductible est comme la clef de l'oeuvre. Elle la rend lisible, elle en éclaire le sens, elle ouvre sa réalité profonde, essentielle, à la sensibilité qui est l'intelligence véritable." Citation de Jean Fautrier.
1898 - Naissance de Jean Fautrier à Paris.
1907 - Mort du père de Fautrier, sa mère et lui s’installent à Londres.
1917 - Fautrier est rappelé en France pour y être mobilisé.
1918 - Fautrier est blessé à l’oeil pendant la guerre, il sera réformé deux ans plus tard.
1923 - Fautrier est installé à Paris, il réalise ses premières gravures.
1924 - Le marchand Paul Guillaume achète quelques toiles à Fautrier lors d’une exposition.
1927 - Fautrier passe un contrat avec Paul Guillaume et expose régulièrement à la galerie Jeanne Castel.
1928 - Fautrier commence les premières lithographies pour l’Enfer de Dante.
1934 - Fautrier quitte Paris, à cause de la crise économique, ses tableaux ne se vendent plus. Il devient professeur de ski dans les Alpes pour environ 5 ans et ne peint quasiment pas pendant cette période.
1943 - Fautrier est surveillé par l’armée Allemande qui a perquisitionné son atelier, Jean Paulhan indique à Fautrier un abri sûr dans la région parisienne : il s’agit d’une institution pour malades mentaux où Fautrier pourra se cacher. Fautrier peint ses premiers « otages ».
1947 - Fautrier rencontre le l’éditeur Blaizot qui publiera plusieurs ouvrages de l’artiste : Orénoque, Madame Edwarda, Lespugue, Fautrier l’enragé, l’Alleluiah, la femme de ma vie. Exposition des « Otages » chez Drouin.
1949 - Fautrier met au point une technique entre peinture et estampe qu’il appellera « originaux multiples ».
1956 - Fautrier peint les « têtes de partisans » suite à l’invasion de la Hongrie.
1958 - Fautrier signe un contrat avec Michel Couturier qui, avec l’imprimeur Jacques David, retirera des anciennes plaques de l’artiste et publiera des nouvelles gravures.
1960 - Fautrier reçoit le Grand Prix International de la peinture à la Biennale de Venise.
1963 - Publication de l’Asparagus chez Françoise Mermoz, texte de Ponge, lithographies originales de Fautrier.
1964 - Grande exposition rétrospective Fautrier au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Fautrier, malade, ne peut s’y rendre, il meurt à Paris le 21 juillet de cette même année.
1923 - Galerie Fabre, Paris, France.
1924 - Galerie Jeanne Castel, Paris, France, « Fautrier ».
1947 - Galerie René Drouin, Paris, France, « les otages et les sculptures de Fautrier ».
1956 - Alexandre Lolas Gallery, New York, USA, « les objets de Jean Fautrier ».
1957 - Galerie Rive Droite, Paris, «Fautrier, 30 années de figuration informelle ».
1958 - Galerie Apollinaire, Milan, Italie, « Fautrier, Tempere »
1959 - Galerie Hanover, Londres, Angleterre, « Jean Fautrier, paintings ».
1960 - Galerie Notizie, Turin, Italie, « Jean Fautrier ».
1960 - Galerie Lorenzelli, Bergame, Italie, « Jean Fautrier ».
1964 - Musée d’art Moderne de la Ville de Paris, France, « Jean Fautrier, rétrospective ».
1964 - Galerie Michel Couturier, Paris, France, « Fautrier, peintures récentes ».
1965 - Musée d’art Moderne de la Ville de Paris, France, « Hommage à Jean Fautrier ».
1949 - « Fautrier l’enragé » de Jean Paulhan, éditions Blaizot.
1955 - « Les objets de Jean Fautrier » de Berne-Joffroy, éditions Nouvelle Revue Française.
1957 - « Fautrier » de Michel Ragon, éditions du Musée de Poche.
1958 - « Fautrier » de André Verdet, éditions Falaize.
1960 - « Fautrier, Matière et mémoire » de G.C. Argan, éditions Apollinaire, Milan.
1960 - « Fautrier, Pittura et matiera » de Palma Bucarelli, éditions Il Saggiatore, Milan
1963 - « Jean Fautrier » de Pierre Restany, éditions Hazan.
1985 - « Fautrier, étincelles réfléchies » de Castor Seibel, éditions l’Ire des Vents.
1988 - « Jean Fautrier » de Pierre Cabanne, éditions de la Différence.
1990 - « Fautrier ou les outrages de l’impossible » de Yves Peyré, éditions du regard.
« Jean Fautrier, les estampes », publié par le cabinet des estampes de Genève et établi par Rainer Michael Mason, ce catalogue recense toutes les lithographies, gravures et livres illustrés de l’artiste.